Après la pluie, le beau temps !

       Nous avons fait une belle promenade, Indya et moi, dans le parc qui borde la rivière redescendue dans son lit. Le paysage était si merveilleux, avec les arbres en fleurs qui répandaient un parfum délicieux, que j'ai pris une vingtaine de photos - avec difficulté sans doute, car le soleil m'empêchait de voir correctement ce que je visais sur l'écran.

         Je vous les présenterai en plusieurs fois à partir de demain.

         En attendant Indya, qui comme vous le verrez a bien fureté partout, se repose enfin sur la pelouse à l'ombre du thuya.

         Il avait été entendu que nous ferions la route vers Veigné au sud de Tours pour passer Pâques en famille, un peu restreinte car plusieurs membres avaient renoncé à se déplacer pour diverses raisons : les plus petits manquaient à l'appel pour cause de fièvre, les ados pour des raisons scolaires, et les plus âgés pour des sorties entre copains.

        Pour nous l'intérêt était de changer d'air, de paysage, et de voyager un peu.

         Pour le spectacle, nous n'avons pas été déçus ! Quelle ne fut pas notre surprise lorsque, entre nuages et éclaircies, nous découvrîmes bientôt des prés inondés, des lacs répandus largement autour de chaque ruisseau, d'immenses étendues d'arbres émergeant d'eaux brunes  ! À peine franchie la limite de l'Indre-et-Loire, nous trouvâmes un panneau nous enjoignant de prendre un autre itinéraire, notre route étant barrée au prochain village...  Il n'avait pas plu en vain des mois durant !

       Je me contentais de regarder, étant au volant, mais lorsque nous descendîmes sur Veigné, je n'ai pas pu m'empêcher de m'arrêter pour photographier les immenses  étendues d'eau qui environnaient le pont sur l'Indre et venaient clapoter jusqu'aux bords de la route menant d'Esvres à Montbazon.

          Cependant l'eau n'avait pas terminé sa montée et ce matin, quand nous reprîmes notre chemin depuis le coteau d'en face vers Cormery, nous trouvâmes la petite route que nous avions empruntée samedi complètement inondée ! Sans aucune annonce cette fois, car en plein week-end pascal la mairie n'avait pas eu le temps de prendre des dispositions. Toutes les routes des bord de l'Indre étaient coupées ! Il nous a fallu rebrousser chemin pour trouver une voie mieux protégée du côté d'Esvres.

       Là encore je me suis emparée de l'appareil, qui aurait peut-être donné de meilleures images si je n'avais pas malencontreusement déréglé la mise au point.

          Je n'ai pas osé m'engager dans cette eau qui s'étendait sur près de 500 mètres. Un fourgon y pénétra résolument mais nous le vîmes baigner jusqu'à la caisse et rester très longtemps dans l'élément liquide sans trop avancer...

       Notre retour se fit avec force détours, et comme le soleil brillait encore par intermittences, nous vîmes beaucoup de paysages lumineux, avec force colzas en fleur qui éclairaient notre route comme un éclat de rire.

(photo du net)

                 Que ce week-end printanier vous apporte la Joie de vivre, même entre les averses !

           Nous sortons de l'hiver, la Lumière revient c'est le symbole de la Force divine qui nous anime à nouveau, de même qu'elle vient réanimer toute la Terre...

           Je viens d'apprendre par facebook (parce que je suis abonnée à la page de medici.tv) la disparition de l'immense pianiste italien qui fut la star de ma jeunesse : Maurizio Pollini. 

       Celui que l'on considérait comme un prodige dans les années 60, après sa consécration au Concours Chopin de Varsovie, était né le 5 janvier 1942 à Milan et s'est éteint hier dans cette même ville, à l'âge de 82 ans.

        Je suppose que France Musique a évoqué cet événement, mais sans medici.tv je n'en aurais pas été informée.

      
         Sur youtube on peut l'entendre dans des concertos ou des sonates de Mozart ou de Beethoven, mais aussi dans Liszt, Schubert, Schumann et même beaucoup de contemporains, qu'il avait à cœur de faire connaître ; cependant Chopin demeure le compositeur qui l'a révélé, aussi est-ce dans son dernier prélude (op.28 n°24) que j'ai choisi de vous le faire écouter. C'est une interprétation en public qui clôt un concert donné à Paris en juin 2002.

     Par ailleurs je viens de découvrir qu'un hommage lui a été rendu sur Europe 1 et j'en suis très heureuse. C'est une vidéo très courte de 33 secondes, à voir ici.

            Avec les deux merveilleuses journées que nous avons connues hier et aujourd'hui (je parle du moins pour ma région) , je puis dire que le printemps a fait irruption au jour dit, et en fanfare.

        Ce matin, tandis que je garnissais mes jardinières de jolies fleurs, le soleil était si vif que je me croyais même en juin ! Et je me suis dit que c'était un peu excessif tout de même...

        Mais ensuite, assise sur mon banc pour boire mon café, qu'ai-je aperçu au-dessus de ma tête ?

         Les premières fleurs du lilas bleu déjà extraites de leur bourgeon - et qui donc allaient bientôt nous embaumer !

         De même ce soir, après la promenade d'Indya, je découvris les premiers Iris en bourgeon près d'éclore...

         Ce midi, sur les feuilles de mes lys grandissants, une petite coccinelle m'a ravie ; mais le temps que j'aille chercher mon appareil photo, elle était partie. Je me suis dit qu'elle avait bien raison de veiller au grain, car l'an passé ces pauvres lys avaient été dévorés par les pucerons.

           Et si le soleil nous enthousiasme tant, c'est que selon l'adage il arrive après la pluie !

            En effet durant ma promenade j'ai eu l'immense et délicieuse surprise de découvrir que le Ruisseau du Bénitier (voir ici) qui était à sec depuis si longtemps coulait maintenant des flots argentés ! Les abondantes précipitations des mois passés avaient donc réussi à faire remonter la nappe phréatique...

             Je me suis appliquée à le filmer, jusqu'à l'arrivée d'Indya qui, ne comprenant pas qu'il y avait là un accès à l'eau commença par se désaltérer dans une flaque, jusqu'à ce que je coupe mon film alors qu'elle trouvait enfin le passage par où s'engouffrer pour descendre au creux du lit et marcher dans l'onde claire en la lapant joyeusement.

          J'en ai juste pris un cliché rapide...

 
           Au retour, le bois bourgeonnait lui aussi, et d'étranges jonquilles blanchâtres y poussaient.