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    Que le soleil soit dans nos coeurs

     

    Aujourd'hui chez moi il pleut opiniâtrement.

    J'espère que ce n'est pas le cas chez vous,
    et vous adresse tous mes vœux en ce premier mai
    qui pourtant devrait augurer du printemps !

    Quelques brins de muguet devraient suffire,
    avec leur douce odeur,
    à ramener le soleil en nos cœurs...

     

     


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    Joyeuses Pâques !
    (photo du net)

     

                     Que ce week-end printanier vous apporte la Joie de vivre, même entre les averses !

               Nous sortons de l'hiver, la Lumière revient c'est le symbole de la Force divine qui nous anime à nouveau, de même qu'elle vient réanimer toute la Terre...

     

     


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              Devant l'invasion de néologismes issus de l'anglais, du japonais, de la technologie ou encore d'un nouvel argot familier, devant le déploiement des sigles et des abréviations pratiquées parce que l'on écrit de plus en plus vite, je vois les règles de la langue française petit à petit s'effriter, oubliées parce qu'on a fait trop de maths, de sport ou d'informatique pour pouvoir les étudier correctement, ou même non retenues par ceux qui ont lu mais trop vite, sans une bonne mémoire visuelle.

         Parfois il peut s'agir de fautes de frappe... mais si cela se répète, on commence à douter surtout qu'une frappe, cela se corrige à la relecture. C'est semble-t-il le cas de ce malencontreux intitulé d'article paru dernièrement dans la Nouvelle République du Centre Ouest, édition de Châteauroux :

     

    Pauvre français


             Voyez-vous la faute ? Non ? Avez-vous mis la phrase à la 2e ou 3e personne, pour voir ? ...

                Alors ?

    Pauvre français

            Heureusement, c'est corrigé en fin d'article. Mais je vois très souvent cette faute, même dans des livres publiés, et il arrive un moment où cela agace vraiment.

            Il s'agit d'une faute de concordance des temps : quand on parle au passé, il existe un futur par rapport au passé, qui se conjugue comme le conditionnel.

             Même problème avec le subjonctif. Quand on parle au passé, le subjonctif passe à l'imparfait, et si l'on utilise la 3e personne du singulier, gare à la confusion avec le passé simple !  

                      « Je voulais qu'il comprît » (présent : "je veux qu'il comprenne")

                    Mais le comble, c'est que l'on reproduise cette  erreur avec des verbes du 1er groupe ou apparentés. Je viens de lire récemment :

                  «   Il fallait qu'il alla... »  ou « Il fallut qu'il rencontra... » !

              Que dites-vous au présent ? «  Il faut qu'il aille  » :  c'est bien le subjonctif ! Et il faut donc écrire :

    « Qu'il allât » et « Qu'il rencontrât ».

        
            Dans d'autres livres, je trouve des confusions entre l'imparfait et le passé simple... Les actions se succèdent-elles, ou bien durent-elles dans une vaste description ? (« Je retrouvais l'Afrique avec joie... mais bientôt j'attrapais une hépatite virale à cause du manque de propreté du matériel dans lequel nous mangions »). On peut se poser la question, mais il arrive tout de même un moment où l'on voit qu'il s'agit bien d'une succession d'actions et où l'on pleure pour la langue française.

     
             Par ailleurs, il me semble que l'on pratique de moins en moins l'inversion du sujet dans les questions ou lorsque la phrase débute par un adverbe. C'est le cas notamment dans les journaux télévisés où cela me choque vraiment :

    «  Pourquoi les français prennent le train ? »

          - Prennent-ils !

            Mais oui, bien sûr on dit maintenant couramment : Vous voulez du café ? Vous avez faim ? Même dans les traductions proposées par Duolingo, l'application sur laquelle je révise mon anglais, je trouve une exigence de correction dans la formule interrogative avec "do" suivi du sujet tandis que l'inversion de celui-ci est omise en français... Dans les questions l'application préfère la périphrase "est-ce que" et ne tolère que parfois l'inversion du sujet pour mes traductions.

              L'inversion du sujet est obligatoire aussi lorsque la phrase commence par des adverbes tels que "aussi", "ainsi", "sans doute", "peut-être". Or j'entends :

    «  Sans doute les agriculteurs vont être mécontents.... » Sans doute les agriculteurs vont-ils (...) !


            Enfin, que dire des pléonasmes après le pronom "en" dont on oublie qu'il représente déjà le nom qui le précède ?

                      « Ce tableau, je voudrais vous en montrer sa beauté ».

             Le pronom "en" représente déjà le mot "tableau", donc pas besoin de possessif ! C'est comme si vous disiez : " C'est un tableau dont je voudrais vous montrer sa beauté"... Là, on réagit davantage ; et pourtant je crois que certains seraient capables de le dire.

               Il est vrai que depuis bien longtemps déjà dans les journaux météo ou autres j'entends aussi des phrases du genre :

                  « Rendons-nous dans les Territoires d'Outre-Mer où là-bas,» (ou encore : « où là », ce qui est encore plus rigolo), «le soleil brille vraiment.» C'est la folie du Ouh là !

                   "Où" indiquant le lieu il est inutile de le répéter avec "là".


                J'en arrive à la prononciation, puisque nous parlons des journalistes de télévision (mais il s'agit bien entendu de certains, pas de tous ! Il y en a qui s'expriment avec une correction parfaite, heureusement)...

              Je croyais qu'une voyelle suivie de deux consonnes était une voyelle ouverte, contrairement à celle suivie d'une seule consonne ? Par exemple, dans "j'appelle" le "e" se prononce "è" et dans  "j'appelais" il se  prononce "e".

                  Or j'entends "Besson" se prononcer "Beuçon", et "Biscarosse" se prononcer "Biscarôce".

     

          Où allons-nous ? Je me sens devenir une vieille grincheuse attachée à ses traditions... Mais pourtant lorsque je regarde sur internet, ces règles sont toujours indiquées.

     

    Arc-en-Ciel

     

    Vivement le printemps !

     

     

     

     

           


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    Où va la Langue Française ?
    (Photo issue du site "Sarthe Tourisme" - Musée du Grez)

     

                 Quand je suis née, on apprenait encore consciencieusement le français, avec force récitations et analyses de grands textes répertoriés dans de jolis manuels.

            Mais on disait déjà aussi "ticket", "hotdog", "leader" et d'autres mots dits "de franglais", qui se mirent à proliférer tant que Léo Ferré leur consacra dès 1962 une chanson intitulée "La Langue Française", pleine d'humour et du charme heureux de sa notoriété montante  (voir ici l'album d'origine et là la chanson avec son texte).

             J'ai réussi à suivre ces néologismes quelque temps, mais le vocabulaire anglais ne cessa de s'étendre dans notre langue, notamment à travers le développement de l'informatique et la mondialisation des entreprises, au point que je finis par ne plus rien comprendre parfois, tandis qu'en contrepartie je voyais le français se déliter de plus en plus...

          Les Québécois avaient pourtant eu la bonne idée de chercher des substituts français aux termes anglo-saxons, comme "chien-chaud" pour hot-dog, mais nous en France continuâmes à nous enfoncer, si bien que les jeunes français ne savaient plus s'il fallait écrire "language" ou "langage", les deux se ressemblant fort à la lecture.

             J'ai appris à utiliser les mots "coach", "deal", à comprendre "open", "smash", mais beaucoup de termes sportifs me restent indéchiffrables. Et comme ils fleurissent dans les grilles de mots fléchés, je ne parviens même plus à venir à bout de celles-ci.

            Et voici que maintenant c'est le tour de titres de films ou même de livres d'origine américaine, sans que la traduction en soit donnée ! Comment fait-on, si l'on ne parle pas l'anglais ?

             Pauvre disciple à l'ancienne, élevée dans le culte de la langue allemande à cause de son architecture grammaticale, et des langues anciennes (le latin et le grec en tant que berceaux de notre culture), j'ai découvert l'anglais "sur le pouce", par nécessité, mais sans jamais le pratiquer si bien que j'y reste noyée.

              Aussi suis-je hors de moi quand je rencontre des offenses à nos belles étymologies classiques, ou découvre même dans le Journal télévisé que certains reporters omettent l'inversion du sujet dans des phrases interrogatives.  Je me désole aussi de constater que la prononciation de certaines syllabes s'y modifie, par exemple que l'on ferme une voyelle qui précède une consonne redoublée, alors qu'elle devrait être ouverte.

    Où va la Langue Française ?
    (Tiré de la Revue "l'Actualité")

             Mais il est vrai que tout évolue et je suis la première surprise et amusée lors de rediffusions de documents ou de films datant des années 50 ou antérieures, et que je remarque l'inflexion chantante des voix parlées à l'époque. Cela me rappelle la réflexion de mes premiers correspondants allemands qui, lorsque je leur demandais comment était l'accent français, me répondaient : "Les français ? Ils chantent !..." Aujourd'hui je constate que c'était bien le cas.

              Il est certain que notre langue a beaucoup changé depuis Molière, aussi bien dans le sens des mots, dans l'architecture des phrases, que dans la prononciation. Et que dire des siècles précédents, où Joachim Du Bellay publiait un ouvrage intitulé "Défense et Illustration de la Langue Française", car à l'époque c'était par le latin que le français était éclipsé !

              Il y a un siècle, comme je l'évoquais au début de ce billet, l'école était garante du bon apprentissage du français. Mais à cette époque l'enseignement public de base se limitait au français, aux mathématiques, à l'histoire-géographie et aux sciences naturelles : on avait donc toute latitude pour approfondir cette étude. Alors qu'aujourd'hui, où nous sommes submergés par les nouvelles technologies et où nous souhaitons donner au sport une meilleure place, sans oublier l'incontournable étude de l'anglais, nous ne trouvons plus le temps nécessaire à la bonne pratique du français.

             Soyons donc philosophes : la multiplication des langues fut, dit-on, imposée aux hommes pour éviter qu'ils ne détrônent Dieu dans leur effort commun de monter à l'assaut du ciel1... Aujourd'hui, revenir à une langue unique nous rapproche et nous permet de travailler de nouveau ensemble, mais cette fois pour le bien de l'humanité.

              Mais prions pour que nos logiciels de correction deviennent de plus en plus intelligents et cessent de déformer nos propos au lieu de les corriger... !

     

    Où va la Langue Française ?
    (L'Écho Républicain - Chartres)

     

     

    1 Mythe de la Tour de Babel.

     

     


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