Depuis que j'ai supprimé la table en pierre de mon jardin qui formait une sorte de citadelle imprenable pour les oiseaux venant y picorer, et que la population de chats s'est largement accrue dans mon quartier, je ne vois plus que des moineaux venir grappiller les graines que je leur dispose, et des merles sautiller sur ma terrasse. 

          Dans les arbres alentour, des pies, des corneilles, des pigeons.

         Mais pourtant, quel chant délicieux j'entends chaque jour depuis quelque temps ! Des trilles ravissantes, remplies d'allégresse ; sauf aujourd'hui, où le ciel est resté gris.

          Je me suis décidée à consulter l'application mobile permettant d'identifier les chants d'oiseaux que m'a un jour suggérée une amie randonneuse.

        Après quelques secondes d'enregistrement, le verdict tombe : "Chardonneret élégant ; presque certain".

         Je réagis aussitôt : "Impossible ! Voici des années que je n'en vois plus par ici ! Ce doit être autre chose !"

         Mais j'ai beau chercher l'oiseau, avec des jumelles sans réussir à le localiser, ou à l’œil nu, rien. Il est toujours caché, et s'il se montre je n'en aperçois qu'une tache noire qui s'envole dès que je vais chercher du matériel optique.

            Et puis voici que l'autre jour, sous un radieux soleil de début d'après-midi, je l'entends gazouiller à nouveau et le repère bien en vue, perché sur un des fils retenant la CB de mon voisin ! À mes yeux toujours le même point noir, accentué par le contre-jour formé par la luminosité du ciel.

 
                 Mais cette fois je vais chercher un bon appareil photo muni d'un zoom efficace. Et l'oiseau ne s'envole pas....

                  Et que révèle le zoom ?

Un chardonneret élégant !!

         Qui se tourne parfois, rendant son repérage plus difficile, pour lancer ses trilles à toutes les directions.

       Mais l'enregistrement que j'en ai pris, hélas, impossible de l'éditer : eklablog l'héberge mais ne le publie pas, archive-host que j'utilisais autrefois refuse maintenant de travailler gratuitement, et les autres hébergeurs que je trouve en ligne refusent tous de fonctionner. Je suppose qu'il faudrait déclarer cet enregistrement et payer des droits d'auteur à l'oiseau ! Maintenant, c'est comme ça.

      Enfin j'ai donc réussi à créer avec mes deux photos une vidéo que j'ai hébergée sur youtube. La voici (n'oubliez pas de mettre le son !). À la fin on entend le merle.